
Manque de transparence, impact non vérifiable, risques de greenwashing. Les crédits carbone classiques suscitent une méfiance croissante. Les investisseurs exigeants appellent à une transformation du modèle.
Quels sont les secteurs les plus polluants ? Voici une estimation de leurs parts dans les émissions mondiales :
Production d'électricité et de chaleur
Agriculture, sylviculture et usage des terres
Industrie
Transports
Bâtiments résidentiels et commerciaux
Déchets et eaux usées
CO₂ : issu des énergies fossiles et de la déforestation. Il persiste plusieurs siècles dans l’atmosphère.
CH₄ : 25 fois plus réchauffant que le CO₂. Provient de l’agriculture et des décharges.
N₂O : 300 fois plus puissant que le CO₂. Émis par les engrais et l’industrie chimique.
HFC : utilisés dans la climatisation. Leur impact peut dépasser 1 000 fois celui du CO₂.
PFC : sous-produits de l’aluminium. Ils restent plusieurs milliers d’années dans l’air.
SF₆ : le plus puissant de tous. Présent plus de 3 000 ans dans l’atmosphère.
Charbon, pétrole, gaz naturel, leur combustion alimente nos sociétés mais intensifie le réchauffement global. Le secteur énergétique concentre plus de 30 % des émissions mondiales.
Les émissions fugitives (fuites lors de l'extraction ou du transport) aggravent encore ce bilan. Invisible mais omniprésente, cette pollution appelle des solutions de détection et de réduction ciblées.
Production de ciment, métallurgie, chimie, ces secteurs rejettent des gaz à fort pouvoir réchauffant, liés à leurs réactions chimiques, indépendamment de l'énergie utilisée.
Les gaz fluorés comme le SF₆ ou les HFC sont jusqu’à 23 500 fois plus puissants que le CO₂. Réduire ces émissions nécessite des alternatives industrielles et une réglementation adaptée.
Composés organiques volatils (COV) émis par des produits courants (peintures, encres, détergents). Ils contribuent à la formation d’ozone troposphérique, nocif pour le climat et la santé.
Réduire ces émissions passe par l’innovation comme des produits à faibles émissions, pratiques plus sobres, avec des réglementations spécifiques à chaque usage.
Méthane des ruminants, oxyde nitreux des engrais, CO₂ des pratiques culturales... l’agriculture concentre une triple menace climatique, souvent invisible mais bien réelle.
Face à ce dilemme, l'enjeu est de concilier productivité agricole et réduction des émissions via des pratiques agro-écologiques adaptées.
Les décharges émettent du méthane pendant des décennies si aucun système de captage n’est mis en place. Ce biogaz pourrait pourtant être valorisé.
Les stations d’épuration génèrent également des gaz à effet de serre. L’incinération, quant à elle, rejette directement du CO₂. Des solutions existent pour limiter ces impacts, à condition d’investir durablement.