Crédits Carbone
Brésil
Le Brésil occupe une place unique dans l’équilibre climatique mondial. Avec une couverture forestière presque deux fois supérieure à la moyenne et des émissions de CO₂ bien plus élevées, le pays incarne à la fois la puissance végétale et la pression carbone.
Crédits Carbone au Brésil Liste des pays
Sur les 176 pays étudiés, la moyenne fait apparaître une couverture forestière de 32 % et des émissions annuelles de CO₂ autour de 35 Mt.
Chiffres clés du Brésil :
60%
Superficie forestière par rapport au 32% de la moyenne mondiale.
500 Mt
Pollution pondérée entre la moyenne mondiale et la surface du territoire.
Le Brésil abrite certains des écosystèmes les plus riches et les plus complexes de la planète. De l’Amazonie au Mato Grosso, des territoires entiers se déploient entre forêt dense, terres humides et zones de savane. Cette diversité donne naissance à une puissance végétale sans équivalent, mais aussi à des tensions croissantes sur l’usage des terres. L’expansion agricole, notamment dans les régions du Pará et du Rondônia, grignote chaque année des surfaces précieuses, modifiant l’équilibre entre développement local et préservation des cycles naturels. Dans le bassin amazonien, les forêts jouent un rôle clé dans la régulation du climat et dans la filtration des eaux, mais leur fragmentation progressive limite leur capacité à remplir ces fonctions essentielles.
Face à ces enjeux, de nouvelles dynamiques émergent. Certaines collectivités locales, comme dans l’Acre ou l’Amapá, soutiennent des projets orientés vers une gestion forestière durable. La séquestration carbone devient alors un outil de valorisation des territoires, en s’appuyant sur des pratiques vérifiables et adaptées aux réalités tropicales. Ces projets ne visent pas seulement à protéger les arbres, mais à renforcer les écosystèmes dans leur ensemble. Les crédits carbone générés permettent d’attirer des ressources et des expertises là où elles peuvent accompagner une transition concrète. Ce sont des mécanismes qui lient environnement et gouvernance locale, dans une logique d’équilibre entre usage, protection et résilience.
Pour les acteurs engagés, ces zones forestières représentent des opportunités d’action à long terme. Dans le Tocantins, le Maranhão ou encore le Roraima, chaque hectare restauré, chaque projet certifié ouvre une voie vers une économie fondée sur le vivant. Investir dans la nature ici, ce n’est pas miser sur une promesse future, c’est participer à une transformation déjà en marche, enracinée dans les territoires et portée par ceux qui y vivent.
